Les ennuis s'accumulent pour Zodiac Aerospace. En effet, une puissante explosion survenue mardi soir sur un site du groupe à Newport, dans l'Etat de Washington (ouest des Etats-Unis), a fait au moins sept blessés et a gravement endommagé les locaux, qui sont désormais inutilisables. Une très mauvaise nouvelle pour l'équipementier dans la mesure où l'usine affectée par cette déflagration, "bien plus puissante que celles causées par des fuites de gaz naturel domestiques", selon les pompiers, produisait des intérieurs de cabines d'avion (Aircraft Interiors)

C'est justement cette branche, et plus particulièrement la sous-division "sièges" considérée comme le maillon faible du groupe, qui posent de gros problèmes à Zodiac Aerospace depuis de nombreux mois maintenant.

Le couperet est immédiatement tombé en Bourse : le titre perdait 1,64% à 27,83 euros en milieu de matinée.

En effet, l'équipementier a fait savoir, le mois dernier, qu'en raison des retards accumulés par la division, il n'atteindrait "probablement pas" son objectif de résultat opérationnel courant qui était attendu à un niveau similaire à celui de l'exercice précédent, soit 549,9 millions d'euros.

Zodiac avait justifié cet avertissement par le fait que "les coûts induits par les mesures de rattrapage demeurent élevés".

Boeing et Airbus, premiers clients de l'équipementier, ont fait savoir qu'ils surveillaient la situation, précisant qu'il était prématuré de dire quel impact éventuel cette explosion pourrait avoir sur leurs opérations.

Réagissant à cette information, le bureau d'études CM-CIC a considéré qu'il s'agissait là d'une "mauvaise nouvelle boursière", ajoutant qu'il convenait de rester prudent en l'absence d'information précise sur cet outil de production.

En effet, cette usine de Newport n'est indiquée dans aucune des sous-divisions d'Aircraft Interiors dans le rapport annuel, il est donc difficile de se forger un avis sur l'ampleur du problème.

(S.H)