(Répétition pour préciser que les risques évoqués par Stoltenberg proviennent des avions russes)

AMRARI, Estonie, 20 novembre (Reuters) - Les chasseurs des Etats membres de l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (Otan) ont effectué 400 sorties cette année en réponse à l'accroissement de l'activité aérienne russe, un chiffre sans précédent depuis la Guerre froide, a déclaré jeudi le secrétaire général de l'alliance, Jens Stoltenberg.

"L'activité aérienne russe s'est intensifiée partout en Europe. De ce fait, des chasseurs des pays de l'OTAN ont effectué plus de 400 sorties sur alerte à proximité de l'espace aérien Otan - soit 50% de plus que l'an dernier", a-t-il déclaré lors d'une visite à la base aérienne estonienne d'Ämari.

Jens Stoltenberg a souligné que la multiplication des vols russes n'était pas sans risques, notamment pour l'aviation civile. "Cette façon d'agir est risquée et ne se justifie pas. L'Otan reste donc vigilante. Nous sommes là. Et prêts à défendre tous les Alliés contre toute menace", a-t-il dit après une réunion avec le Premier ministre estonien Taavi Roivas.

"Il s'agit du plus important renforcement de notre défense collective depuis la fin de la Guerre froide."

Evoquant la question des deux porte-hélicoptères Mistral commandés par la Russie à la France, Jens Stoltenberg a déclaré que ce dossier préoccupait les membres de l'Otan, tout en rappelant que l'Alliance n'avait pas le pouvoir de geler ce processus.

Paris et Moscou ont conclu un contrat en 2011, sous la présidence de Nicolas Sarkozy, prévoyant la livraison de deux porte-hélicoptères Mistral à la Russie pour un montant d'environ 1,2 milliard d'euros. (David Mardiste et Jonathan Saul,; Nicolas Delame pour le service français)