(Commodesk) Rio Tinto Alcan a annoncé mercredi son intention de fermer sa fonderie d'aluminium de Lynemouth, en Angleterre, en raison de la hausse des coûts de l'énergie. La fermeture reste soumise à un processus de consultation de 90 jours, avec les salariés et les représentants syndicaux. La compagnie a aussi entamé des discussions pour une éventuelle vente de la centrale électrique du site.

"Il est clair que la fonderie n'est plus une entreprise viable", assure la directrice générale de Rio Tinto Alcan, Jacynthe Côté, "en raison de l'augmentation significative des coûts énergétiques, en grande partie due aux nouvelles législations". Les usines d'électrolyse produisant de l'aluminium consomment d'importantes quantités d'électricité, de l'ordre de 200 MWh par m3 de métal. Or, à partir de 2013, la production d'aluminium sera incluse dans le système de quotas d'émissions de CO2 de l'Union européenne, ainsi que dans le mécanisme de soutien des prix du carbone du gouvernement britannique.

Rio Tinto Alcan, la branche aluminium du géant minier anglo-australien Rio Tinto, se présente comme le leader mondial du marché et a des usines d'électrolyse au Canada, en Australie et en Nouvelle-Zélande, notamment. Sa fonderie de Lynemouth date de 1972.

A Saint-Jean-de-Maurienne, en Savoie, les salariés de l'usine d'aluminium locale sont également inquiets et des manifestations ont eu lieu la semaine dernière. Rio Tinto Alcan est en négociation tarifaire avec EDF, leur contrat actuel s'arrêtant fin 2012. En cas d'échec des discussions, l'avenir de l'usine serait compromis.