(Répétition sans changement d'une dépêche publiée dimanche)

par Akane Otani

NEW YORK, 1er septembre (Reuters) - Wall Street pourrait faire du surplace à un niveau élevé cette semaine dans l'attente des chiffres mensuels de l'emploi, programmés vendredi, dont la teneur pourrait inciter la Réserve fédérale à accélérer le calendrier d'un premier tour de vis monétaire.

Selon les économistes interrogés par Reuters, l'économie américaine devrait avoir créé 220.000 emplois en août contre 209.000 créations de postes en juillet et 298.000 en juin.

Si cette estimation est confirmée, les créations d'emplois auront dépassé le seuil de 200.000 pendant sept mois consécutifs, du jamais vu depuis près de 20 ans.

La semaine dernière, le Dow Jones a gagné 0,57%, le S&P-500 0,75% et le Nasdaq Composite 0,92% à la faveur notamment d'indicateurs macro-économiques supérieurs aux attentes.

Le mois d'août, marqué entre autres par le franchissement du cap des 2.000 points par le S&P-500, se solde par une progression de 3,23% pour le Dow, de 3,77% pour le S&P-500 et de 4,82% pour le Nasdaq.

Après avoir touché un plus bas de trois mois le 7 août, le S&P-500 a progressé au cours de 12 des 16 dernières séances. Il affiche ainsi sa quatrième semaine consécutive de hausse et sa sixième performance mensuelle positive en sept mois.

Une pression de plus en plus forte s'exerce au sein de la Réserve fédérale américaine afin que l'embellie économique soit explicitement évoquée, ce qui constituerait un pas de plus vers une hausse de taux, qui serait une première en près d'une décennie.

En plus des données sur l'emploi, la semaine prochaine - écourtée pour cause de jour férié lundi - sera également marquée par les indices ISM - manufacturier et des services -, les commandes à l'industrie ou encore les ventes de voitures neuves.

L'évolution de Wall Street pourrait évidemment être bouleversée par les tensions géo-politiques, notamment en Ukraine.

Les rebelles séparatistes ont coulé une vedette de la marine ukrainienne qui patrouillait en mer d'Azov en la bombardant depuis la côte, a annoncé dimanche le porte-parole de l'armée de Kiev.

Un influent sénateur démocrate américain, Robert Menendez, a demandé dimanche à Washington d'armer l'Ukraine pour l'aider à repousser ce qu'il présente comme une invasion russe.

Le président russe Vladimir Poutine a évoqué dimanche la nécessité d'une ouverture rapide de négociations entre Kiev et les insurgés sur l'organisation politique de la société et sur les "structures étatiques" du sud-est de l'Ukraine.

Si la détérioration des relations entre l'Occident et la Russie se poursuit, avec à la clef un possible arrêt des livraisons de gaz russe à l'Europe, les valeurs liées au charbon pourraient retrouver quelques couleurs.

La concurrence du gaz naturel, l'émergence d'énergies renouvelables et de nouvelles réglementations environnementales ont entraîné une chute de la production de charbon aux Etats-Unis l'an dernier, tombée à son plus faible niveau depuis 1993, selon des données de l'Agence américaine d'information sur l'énergie. (Benoit Van Overstraeten pour le service français)