Le spread français par rapport à l'Allemagne est resté à la fois bas et stable en dépit d'une performance économique décevante et de dérapages budgétaires répétés, faisait récemment remarquer AXA IM. Ce dernier explique que le spread français à 10 ans devrait être inférieur à 20 points de base compte tenu du comportement d'autres segments du marché. Ceci suggère qu'il existe un risque sous-jacent spécifique attaché à la France.

Selon lui, un élément essentiel de la résilience du marché de dette française est la notation souveraine. Car la décision de détenir de la dette française est, pour au moins deux catégories de créditeurs (banques et internationaux), fondée sur sa notation. Les banques doivent satisfaire à des critères de notation à titre de collatéral. Les banques centrales et les fonds souverains investissent en respectant des critères stricts de notation.

Il en résulte que le risque principal, selon le gestionnaire d'actifs, serait une érosion continue de la notation de la dette souveraine de la France, qui la ferait soudainement sortir de la liste des actifs éligibles pour un grand nombre d'investisseurs en même temps.