(Actualisé avec précision sur l'interdiction de trading et l'approbation du juge)

NEW YORK, 15 septembre (Reuters) - Un ancien trader d'Amaranth Advisors, responsable des transactions sur les marchés de l'énergie lorsque le fonds a fait faillite en 2006, a accepté de payer 750.000 dollars (580.000 euros) pour mettre fin aux poursuites pour tentative de manipulation de cours sur le marché à terme du gaz naturel.

L'accord entre Brian Hunter et l'autorité de régulation, la Commodity Futures Trading Commission (CFTC), figure dans des documents déposés auprès d'une cour fédérale de Manhattan.

Outre l'amende, le trader a accepté le principe d'une interdiction de traiter des contrats futures, d'options et autres produits dérivés supervisés par la CFTC, notamment pendant la période de compensation le jour de l'arrivée à échéance du contrat, selon ces documents.

L'accord, qui a été avalisé par le juge de district, contribuera à l'aboutissment de l'une des mesures d'application réglementaires les plus importantes de la CFTC et permettra à Brian Hunter d'échapper à un procès qui était fixé au 6 octobre.

La date du procès avait été fixée après que la Cour d'appel du District de Columbia avait jugé en 2013 qu'une autre agence, la Federal Energy Regulatory Commission (FERC), n'était pas abilitée à imposer une amende de 30 millions de dollars à Hunter.

Andrew Lourie, un avocat de Brian Hunter, a refusé de commenter cette information. Un porte-parole de la CFTC n'a pas répondu aux demandes de commentaires.

La CFTC a attaqué en justice le fonds Amaranth et Brian Hunter en juillet 2007, alors que le fonds spéculatif avait accumulé 6,4 milliards de dollars de pertes en raison de contrats malheureux sur le marché du gaz naturel.

La CFTC accusait Amaranth et son chef trader d'avoir cherché à manipuler les cours des contrats à terme de gaz naturel sur le New York Mercantile Exchange début 2006. Le fonds Amaranth a accepté en 2009 de verser 7,5 millions de dollars pour mettre un terme aux poursuites de la CFTC et de la FERC.

Le "hedge fund" a également accepté en 2011 de payer 77,1 millions de dollars pour régler à l'amiable une poursuite de plusieurs traders dans le cadre d'un recours collectif ("class action") qui s'estimaient lesés par cette manipulation. (Nate Raymond à New York, avec Douwe Miedema à Washington, Juliette Rouillon pour le service français)