BAMAKO, 1er février (Reuters) - Des rebelles maliens ont affronté des miliciens progouvernementaux dans la nuit de samedi à dimanche à Kano, un village du nord du Mali, apprend-on de sources proches des services de sécurité.

Des roquettes ont été tirées et une vingtaine de personnes ont été brièvement capturées pendant cet accrochage, le dernier en date entre groupes armés dans la région où les incidents se multiplient ces dernières semaines.

Des combattants du mouvement séparatiste touareg MNLA (Mouvement national de libération de l'Azawad) et du Mouvement arabe de l'Azawad (MAA) ont encerclé le village, situé à une soixantaine de km à l'est de Tombouctou, et échangé des tirs avec des miliciens pro-gouvernementaux, selon deux membres de la Mission de l'Onu au Mali.

Une personne a été tuée par un tir de roquette des forces rebelles, ont dit ces sources. Les séparatistes ont kidnappé une vingtaine d'habitants, qui ont été libérés dans la nuit après intervention des autorités locales.

La recrudescence de la violence dans le nord du Mali, où la France est intervenue début 2013 pour chasser les groupes armés islamistes, met en péril le processus de négociations engagé en Algérie entre Bamako et les groupes du nord du Mali.

L'Onu compte organiser une réunion spéciale les 5 et 6 février à Alger.

"Les milices maliennes et les agents de l'Etat continuent d'installer des mines et de semer la haine et le désordre parmi le peuple de l'Azawad. Nous appelons l'Etat malien à ne pas saboter le processus de paix d'Alger", a déclaré Attay Ag Abdallah, porte-parole de la Coalition des mouvements de l'Azawad (CMA). L'Azawad est le nom que donnent les Touaregs au nord du Mali.

(Tiemoko Diallo, Adama Diarra; Jean-Stéphane Brosse pour le service français)