Les Etats-Unis, la Grèce et la Chine restent les trois préoccupations majeures des marchés cet été, à l'image de JPMorgan Asset Management qui, au vu des situations dans ces pays, a allégé sa surpondération en actions. En clair, le gestionnaire d'actifs maintient une approche favorable au risque mais se protège contre un possible retour de la volatilité. "Nous avons réduit le niveau général des risques à un seuil inférieur à la normale", confirme Patrik Schöwitz, Stratégiste et Éditeur chez JPMorgan AM.

Par ailleurs, JPMorgan a maintenu sa sous-pondération des actions émergentes, en faveur d'une surpondération sur les actions des marchés développés.

Le principal mouvement macroéconomique devrait donc venir des Etats-Unis où la Fed va resserrer progressivement sa politique monétaire à partir du second semestre. "La probabilité d'une hausse de taux en septembre est de l'ordre de 60%", précise le gérant de JPMorgan Asset Management.

L'anticipation de cette évolution sur le front monétaire américain, couplée aux difficultés rencontrées par le marché chinois, explique la prudence manifestée par JPMorgan AM concernant les actions émergentes. En Chine précisément, Patrik Schöwitz note que la récente dégringolade des indices n'a pas encore eu d'impact réellement identifié sur l'économie réelle.

"Une part relativement limitée de la richesse des ménages est investie sur le marché des actions de telle sorte que l'effet sur la confiance pourrait être le canal de transmission le plus évident. A ce stade, les signaux sont mitigés. Si la confiance des consommateurs semble épargnée, les derniers chiffres de l'indice PMI (purchasing managers index ou indice des directeurs d'achats) chinois suggèrent un nouvel accès de faiblesse consécutif à la stabilisation des données objectives de l'activité économique au cours du second trimestre", prévient tout de même le stratégiste de JPMorgan.

Du côté de la Grèce enfin, le gérant préfère rester prudent en attendant que l'accord démontre sa pérennité. Si la tension politique actuelle en Grèce devait dégénérer en crise avec de nouvelles élections à la clé, le dossier pourrait de nouveau être facteur de volatilité sur les marchés européens.