Compte tenu du contexte particulier dans lequel évoluent les marchés, "fait de taux bas et d'interventions tous azimuts des banques centrales", Cédric de Fonclare, gérant du fonds Jupiter European Opportunities chez Jupiter Asset Management, rappelle qu'il vaut mieux revenir aux fondamentaux et arbitrer ses investissements en fonction des résultats des entreprises. Or, le gérant estime que les sociétés européennes "disposent d'un levier opérationnel important" alors que les prix des matières premières sont en baisse et qu'il n'y a pas de pression sur les salaires, contrairement aux Etats-Unis.

"Parallèlement, beaucoup d'investisseurs à la recherche de rendement commencent à se rapprocher des actifs risqués et donc des actions, mais privilégient le marché européen et se méfient du marché américain qui n'est pas à l'abri d'une correction significative", conclut Cédric de Fonclare

En plus de la croissance des bénéfices des entreprises, l'autre facteur qui doit être surveillé par les investisseurs est la capacité d'une société à générer du cash-flow. "Les entreprises européennes en génèrent beaucoup, ce qui leur a permis d'améliorer leurs bilans. Si elles sont encore réticentes à faire de gros investissements, elles sont plus enclines à verser des dividendes. Aujourd'hui, près de 70% des entreprises européennes offrent un rendement de dividende qui est supérieur au rendement de leurs propres obligations", note Cédric de Fonclare qui se montre optimiste pour les prochains mois sur les marchés actions.