Dans ses arbitrages post-Brexit, Amaïka AM introduit une donnée particulière : au lieu de se poser la question d'une fuite vers la qualité et de privilégier les valeurs refuges aux rendements très bas, le gestionnaire d'actifs reste sur les actions mais en dehors de la zone euro. "Les investisseurs semblent avoir procédé à des arbitrages entre la zone euro et le reste du monde plutôt qu'entre les actions et les autres grandes classes d'actifs", constate David Kalfon, Président-fondateur d'Amaïka Asset Management.

"Si on ajoute à ce phénomène de flux, des chiffres économiques solides aux Etats-Unis et une Fed de moins en moins décidée à remonter ses taux d'intérêt, il semble préférable d'orienter nos investissements en dehors de la zone euro quitte à réduire à l'état de reliques du passé les dernières statistiques économiques, pourtant encourageantes", ajoute-t-il.

Les indices étrangers sont même d'autant plus attractifs que la période de fort risque politique ouverte avec la victoire du Brexit au référendum britannique n'est pas prête de se refermer. David Kalfon (Amaïka AM) cite notamment la future consultation référendaire en Italie.

"En cas de rejet, Matteo Renzi, le chef du gouvernement transalpin, a d'ores et déjà, annoncé qu'il quitterait ses fonctions. Ceci laisserait dans la foulée, la porte ouverte à une arrivée au pouvoir des partis populistes comme le Mouvement 5 étoiles qui met en tête de son programme électoral la sortie de l'Italie de la zone euro", rappelle le gérant.