Natixis AM a maintenu une surexposition aux actifs risqués, et plus particulièrement aux actions, tout en réduisant son amplitude. C'est notamment le cas pour sa surpondération de la zone euro qui reste d'actualité même si elle est allégée. "Nous considérons que l’économie eurolandaise devrait ralentir graduellement en 2018 sous l’effet d’un euro fort, d’un pétrole plus cher, d’une inflation plus élevée érodant les salaires réels et de taux d’intérêt plus élevés", indique Raphaël Gallardo, stratégiste multi-assets Investissement et Solutions Clients de Natixis AM.

Il souligne notamment l'impact que la hausse de l'euro risque d'avoir en France, où le besoin de financement des entreprises en début du cycle d'investissement se détériore très rapidement, "symptôme d'une situation de compétitivité toujours insuffisante malgré les reformes Macron".

Dans ce contexte, Natixis AM privilégie toujours les petites capitalisations européennes plus orientées vers la demande domestique et moins vulnérables à la cherté de l'euro. Mais également le secteur de l'assurance, qui bénéficiera de la remontée des taux longs suite à l'annonce d'un tapering du programme de rachats d'actifs de la BCE.

Outre la zone euro, Natixis AM maintient sa préférence pour le Japon estimant que l'économie du pays devrait être moins impacté que la zone euro par la dégradation des termes de l'échange avec la zone dollar. Les exportations nippones devraient donc rester dynamiques en dépit de l'appréciation du yen. "En outre, la politique budgétaire demeure très accommodante, et le frémissement des salaires suggère que le rebond de l'inflation ne devrait pas peser sur les salaires réels à court terme. Enfin, la détente entre les deux Corées devrait faire remonter la confiance des ménages", complète Raphaël Gallardo, stratégiste multi-assets Investissement et Solutions Clients de Natixis AM.

Enfin, le gestionnaire d'actifs reste neutre sur les Etats-Unis en raison de valorisations tendues. "Le risque de correction technique à court terme (indicateurs en zone d'euphorie/surachat) conforte notre neutralité sur ce marché refuge en cas de correction systémique sur les bourses mondiales", explique Raphaël Gallardo.