À Paris, le CAC 40 gagne 0,23% à 5.380,79 points à 11h GMT. À Francfort, le Dax prend 0,29% et à Londres, le FTSE avance de 0,26%. L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 est en hausse de 0,29%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,28% et le Stoxx 600 de 0,32%.

Les contrats à terme sur les grands indices américains suggèrent une ouverture en hausse à Wall Street, de 0,4% environ pour le Dow Jones et de 0,2% pour le Nasdaq.

Principal facteur de soutien aux marchés actions: l'adoption jeudi par le Sénat américain d'une résolution budgétaire qui permet d'accélérer l'examen par le Congrès du projet de réforme de la fiscalité promue par Donald Trump, relançant ainsi, chez nombre d'investisseurs, l'espoir de voir cette réforme clé adoptée avant la fin de l'année.

Cette perspective, principal argument du thème de la "Trumpflation" qui a porté les marchés pendant une bonne partie de l'année écoulée, bénéficie également au dollar, qui prend 0,21% face à un panier de devises de référence, ramenant l'euro vers 1,18 dollar.

LE RENDEMENT À 10 ANS AMÉRICAIN À UN PIC DE PLUS D'UNE SEMAINE

"Après l'échec de l'abrogation d'Obamacare et de la loi sur l'immigration, Donald Trump tiendrait enfin ici son premier 'trophée' qui pourrait lui permettre de redorer son blason", commente John Plassard, de Mirabaud Securities.

"Les indices apprécient ce vote, d'autant plus que l'on se rappelle que le secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin, avait affirmé en milieu de semaine que le marché boursier chuterait si la réforme des impôts voulue par M. Trump n'était pas adoptée."

L'indice de volatilité du CBOE, baromètre très suivi des tensions sur les marchés, est de retour sous le seuil des 10 points après un pic à près de 12 jeudi.

Le vote des sénateurs américains a aussi eu pour effet une remontée des rendements obligataires américains, le dix ans revenant à 2,368%.

Ce mouvement se répercute sur le marché obligataire de la zone euro, où il est amplifié par les déclarations d'Ewald Nowotny, l'un des membres du directoire de la Banque centrale européenne (BCE), sur la probabilité que celle-ci décide jeudi prochain d'une réduction de son programme d'achats d'actifs.

La remontée des rendements et les perspectives de resserrement monétaire profitent entre autres aux valeurs bancaires, dont l'indice Stoxx européen prend 0,95%.

VOLVO BONDIT, ACCOR RECULE

En Europe, et notamment à Paris, la séance est également animée par les publications de résultats trimestriels diversement accueillies.

Le constructeur suédois de poids lourds Volvo bondit ainsi de 7,03%, le marché saluant un bénéfice d'exploitation courant nettement supérieur aux attentes et la révision à la hausse de ses prévisions de demande.

Son compatriote Ericsson, lui, prend 4,88% en dépit d'une lourde perte, le groupe ayant écarté tout appel au marché pour financer sa restructuration.

A Paris, Arcelormittal (+2,41%) profite du relèvement de la recommandation d'UBS et de la hausse des cours des cours des métaux.

A la baisse, Accor perd 2,56%, la plus forte baisse du CAC, après avoir fait état d'un ralentissement de sa croissance au troisième trimestre, ce qui incite aux prises de bénéfice après les récents plus hauts du titre.

Egalement sanctionné, Renault (-0,35%) continue de souffrir du scandale des pratiques non conformes de certification chez son allié japonais Nissan, un scandale qui a déjà fait perdre près de 2% au groupe français jeudi.

A Wall Street, la séance sera animée par les résultats de General Electric, l'une des 30 valeurs du Dow Jones. Le titre du conglomérat perdait 3,5% dans les transactions en avant-Bourse juste après la publication des comptes.

Janet Yellen, la présidente de la Réserve fédérale doit participer à un débat public, mais après la clôture des marchés américains.

Sur le marché pétrolier, les cours sont repartis à la baisse sur des prises de bénéfices.

(Edité par Blandine Hénault)

par Marc Angrand