PARIS, 1er juillet (Reuters) - Les motoristes aéronautiques cherchent à leur tour à profiter de la capacité d'investissement des chinois après la commande majeure passée par la Chine à Airbus pour 45 long-courriers A330.

La commande ferme annoncée mardi représente un montant d'au moins 11 milliards de dollars (9,87 milliards d'euros), selon un porte-parole du constructeur aéronautique européen, et est assortie d'une option pour 30 appareils supplémentaires.

Ce contrat a lancé une bataille déchaînée entre les motoristes pour tenter de remporter des contrats avec les compagnies aériennes chinoises, ont déclaré des sources industrielles.

Les moteurs sont généralement vendus séparément des avions et la version actuelle de l'A330 commandée par la Chine est disponible avec des moteurs fabriqués par trois équipementiers différents: General Electric (GE), Rolls-Royce et Pratt & Whitney, filiale de United Technologies.

Rolls-Royce est actuellement le leader du marché avec son moteur Trent 700, mais la commande chinoise constitue l'une des plus grosses opportunités pour ses concurrents, notamment GE, avant qu'Airbus ne passe à une version de l'A330 exclusivement motorisée par le groupe britannique avec un nouveau moteur d'ici fin 2017.

Airbus a remporté plusieurs commandes portant sur 71 avions A330 au cours des dernières semaines et ce nombre pourrait dépasser le seuil des 100 appareils si l'option est levée par la Chine et si les autres négociations en cours aboutissent.

(Tim Hepher; Alexandre Boksenbaum-Granier pour le service français, édité par Patrick Vignal)