ALGER, 1er juin (Reuters) - Le président de la Banque d'Algérie Mohammed Laksaci, qui avait été critiqué pour sa gestion de la baisse des cours du pétrole, a été limogé mardi par le président Abdelaziz Bouteflika, a-t-on appris de source gouvernementale.

Mohammed Laksaci était à la tête de la banque centrale algérienne depuis plus de dix ans. Il sera remplacé par Mohamed Loukal, président de la Banque extérieure d'Algérie, une des principales banques publiques du pays.

La baisse des cours du pétrole a réduit les recettes de l'Algérie, fait baisser le dinar et rendu déficitaire la balance du commerce extérieur.

Cela a suscité un débat sur la façon de gérer le reflux des cours de l'or noir, entre réformateurs qui y voient une occasion de diversifier une économie encore très dépendante des hydrocarbures et ce que les analystes appellent la vieille garde, qui ne souhaite pas voir une libéralisation trop rapide d'un système essentiellement sous contrôle de l'Etat.

Des mesures ont commencé à être prises pour contrer la chute des cours du but : les prix des carburants et de l'électricité ont été relevés et les projets en matière d'infrastructures ont été réduits de même que les dépenses publiques.

L'Algérie détient encore 140 milliards de dollars en réserves de change qui, disent les autorités, lui permettront d'amortir les conséquences de la baisse des cours du pétrole. (Lamine Chikhi; Danielle Rouquié pour le service français)