Londres (awp/afp) - Le prix du cuivre a légèrement augmenté à la Bourse des métaux de Londres (LME) sur la semaine, soutenu comme depuis le début du mois par la réouverture de la Chine, sans compenser ses pertes annuelles.

Si la fin de nombreuses restrictions dans le premier pays importateur de matières premières ont été nuancées par les inquiétudes sur une nouvelle vague de Covid-19, les métaux ont été soutenus par des annonces du gouvernement chinois.

"La Chine va investir directement à travers des mesures budgétaires", soulignent les courtiers de Marex Metals.

De quoi requinquer des métaux qui ont souffert au long de 2022 de la baisse de la demande chinoise.

Après avoir bondi en début d'année alors que l'invasion russe de l'Ukraine perturbait les chaînes d'approvisionnement, le prix du cuivre a aussi été pénalisé par les craintes de récession à travers le monde.

La semaine d'échanges a par ailleurs été écourtées par des jours fériés au Royaume-Uni lundi et mardi.

Sur le LME, vers 15H20 GMT (16H20 à Paris), la tonne de cuivre pour livraison dans trois mois s'échangeait à 8.384 dollars vendredi, contre 8.349,50 dollars le vendredi précédent à la clôture.

L'or remonte

Le cours de l'or est monté sur la semaine, atteignant lundi un nouveau plus haut depuis fin juin à 1.833,30 dollars, sans que le métal jaune ne parvienne à renouer avec le vert sur l'année.

"Le destin de l'or en 2022 a été principalement dicté par la force du dollar, elle-même nourrie par la bataille de la Fed contre l'inflation", rappelle Han Tan, analyste chez Exinity.

En remontant ses taux, la Réserve fédérale (Fed) pèse de deux manières sur le cours de l'or.

Elle rend le taux des obligations d'Etat américaines plus élevé, ce qui pousse les investisseurs à la recherche de valeur refuge vers elles plutôt que vers l'or, métal sans rendement.

L'action de la Fed soutient aussi le dollar, devise de référence du marché aurifère. La hausse du billet vert pèse sur le pouvoir d'achat des investisseurs utilisant d'autres devises pour acquérir de l'or.

"Pour l'instant, l'or n'a pas été la valeur à rechercher pour combattre l'inflation", résume Ipek Ozkardeskaya, analyste chez SwissQuote.

L'once d'or coûtait 1.818,50 dollars, contre 1.798,20 dollars sept jours plus tôt. Fin 2021, l'or avait achevé l'année à 1.829,20 dollars.

Le café se dissout

Les prix du café ont décliné sur la semaine, et la baisse du cours du robusta était nettement plus marquée que celle de l'arabica.

"Les vendeurs au Vietnam vont être de plus en plus actifs dans les prochaines semaines car ils cherchent à encaisser leurs profits avant les festivités du Têt", commente Jack Scoville, analyste chez Price Futures Group.

Le Nouvel an lunaire, ou Têt au Vietnam, verra en revanche fin janvier l'offre diminuer dans le pays, premier producteur mondial de robusta.

Quant à l'arabica, "les conditions de production sont bonnes au Brésil", premier producteur mondial, explique M. Scoville.

Sur l'ICE Futures US de New York, la livre d'arabica pour livraison en mars 2023 valait 168,15 cents, contre 172 cents sept jours auparavant.

Sur le Liffe de Londres, la tonne de robusta pour livraison le même mois valait 1.802 dollars vendredi contre 1.875 dollars il y a une semaine à la clôture.

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