Alitalia précise avoir levé 173 millions, y compris les contributions des deux plus grandes d'euros à l'échéance fixée pour la souscription des actionnaires, y compris les deux plus grandes banques italiennes, Intesa Sanpaolo et UniCredit.

L'augmentation de capital s'inscrit dans le cadre d'un plan de sauvetage supervisé par l'Etat italien, destiné à sauver la compagnie aérienne de la faillite et à lui accorder du temps pour trouver une investisseur stratégique pouvait l'aider à se restructurer dans un environnement de marché difficile.

Alitalia s'attend à ce que les services postaux apportent 75 millions et espère convaincre d'autres investisseurs de participer à l'opération et pense pouvoir boucler l'opération d'ici au 10 décembre.

"Vues les informations que nous avons reçues et prenant en compte les engagements déjà pris, la compagnie pense que les conditions sont réunies pour que l'augmentation de capital soit réussie", lit-on dans un communiqué d'Alitalia.

Son principal actionnaire Air France-KLM, détenant 25% avant l'appel au marché, avait annoncé mi-novembre qu'il refusait de participer à l'opération.

Selon certains analystes, Air France-KLM pourrait malgré tout chercher dès l'année prochaine à s'emparer d'Alitalia, à la condition que cette dernière se débarrasse d'une partie de sa dette.

Le temps presse pour la compagnie aérienne italienne qui perd chaque jour 700.000 euros et qui accuse un endettement net de 800 millions d'euros. Faute de solution, la compagnie aérienne pourrait devoir clouer ses avions au sol.

Agnieszka Flak, Juliette Rouillon et Nicolas Delame pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten