Ce qui est particulièrement surprenant dans l’évolution de cet indice à la hausse c’est que ce sont ses composantes d’attente d’amélioration du climat des affaires qui contribuent en majeure partie à cette progression à 110 points contre un modeste 101.1 points pour ce qui est des conditions actuelles…
 
Pourtant la forte baisse de l’activité économique en Russie et l’appréciation massive de l’euro par rapport au rouble suggèrent que les exportations allemandes vont se réduire de moitié en 2015 par rapport à 2014. Cela pourrait faire baisser le PIB allemande d’un quart de point, soit 0.25%.
 
Mais en regardant de plus près ces exportations on peut remarquer qu’elles ont déjà fortement diminuées depuis deux ans et que cela n’avait pas empêché cet indice de progresser fortement de la fin 2012 à l’été 2014. L’économie Russe n’a donc pas assez de poids dans ces chiffres pour faire glisser l’économie allemande vers le bas.
 
Par ailleurs, la baisse du prix du pétrole a arithmétiquement réduit considérablement la facture énergétique allemande correspondant peu ou proue à 1% de son PIB. Mais tout n’est pas réinvesti dans l’économie. Au total c’est encore 0.25% de PIB en plus que l’Allemagne peut attendre de cette baisse des coûts énergétiques qui vient compenser parfaitement l’impact de la crise russe.
 
En outre, l’économie allemande devrait profiter de la baisse de l’euro en cette fin d’année, baisse qui est plus forte que la hausse de monnaie unique connue en début d’année….D’après les analystes de Commerzbank Corporates and Markets cela devrait ajouter encore 0.50% au PIB allemand sur les 4 prochains trimestres, soit 1.1% de croissance au total pour 2015, lui permettant ainsi de sortir de sa stagnation observée depuis cet été.