Francfort (awp/afp) - Le marché automobile allemand, le plus grand de l'Union européenne, a repris des couleurs au mois de novembre et devrait enregistrer une hausse de 5% sur l'ensemble de l'année, malgré le scandale du diesel, a annoncé vendredi la fédération VDA.

Les immatriculations de voitures neuves en Allemagne ont grimpé d'environ 2% à 276'500 unités le mois dernier, a indiqué dans un communiqué la fédération allemande de l'automobile, qui donne un chiffre arrondi. L'agence fédérale de l'automobile KBA, plus précise, évoque une hausse de 1,5% sur un an.

Le marché allemand relève ainsi la tête après avoir évolué en dents de scie les deux mois précédents, avec un bond de 9,4% en septembre suivi d'une chute de 5,6% en octobre.

Depuis le début de l'année, les immatriculations ont progressé de 5% sur un an. Le marché allemand devrait terminer 2016 sur une hausse identique, à presque 3,4 millions d'unités, soit son "plus haut niveau depuis le début de la décennie", s'est réjoui le patron de la VDA, Matthias Wissmann.

Pour 2017, M. Wissmann ne donne pas de prévision précise pour le marché allemand, évoquant seulement un "volume similairement élevé", d'après le texte d'un discours donné à l'occasion de la conférence de presse annuelle de la VDA à Berlin.

"Même si l'année 2016 n'a pas été une année simple à plusieurs égards, en ce qui concerne les marchés, on peut dire que cela a été une bonne année automobile", a estimé M. Wissmann.

Il table sur une hausse du marché automobile mondial de 4% à environ 81,6 millions d'unités en 2016. Les ventes devraient avoir été tirées par l'Europe de l'Ouest (+5%) et la Chine (+15%), en dépit d'un repli du marché américain (-2%) et des difficultés au Brésil et en Russie.

Sur les onze premiers mois de l'année, la marque Volkswagen est restée, de loin, championne du marché allemand dont elle détient presque 20%, malgré un recul des immatriculations de 3,4% sur un an pour cette période, selon les chiffres de la KBA.

En septembre 2015, des révélations des autorités américaines avaient forcé sa maison mère, le groupe Volkswagen (aussi propriétaire d'Audi ou Porsche), à avouer la manipulation de 11 millions de ses véhicules diesel dans le monde afin de les faire passer lors des contrôles pour moins polluants qu'ils n'étaient en réalité.

Le "dieselgate" a fait tache d'huile dans l'industrie automobile mondiale et a nui à l'image des véhicules diesel, dont la part est en recul sur le marché allemand.

afp/buc