Francfort (awp/afp) - Le moral des entrepreneurs allemands s'est, de manière inattendue, encore amélioré en août, confirmant l'embellie observée en septembre en dépit du vote sur le Brexit, selon le baromètre Ifo publié mardi par l'institut du même nom.

L'indice a grimpé à 110,5 points, son plus haut niveau depuis avril 2014, après un bond surprise à 109,5 points au mois de septembre. Les analystes interrogés par le fournisseur de services financiers Factset tablaient pour octobre sur un baromètre inchangé par rapport au mois précédent.

"Le moral dans l'économie allemande a continué de s'améliorer", a commenté le président de l'Ifo, Clemens Fuest, dans un communiqué. En septembre, il avait évoqué un "automne en or".

En octobre, tant les attentes que l'évaluation de la situation actuelle par les interrogés ont connu une progression sur un mois.

Dans le détail, le baromètre a progressé dans le secteur manufacturier tandis que le moral des chefs d'entreprise a baissé dans le commerce de gros et fait du surplace dans le commerce de détail. Dans le BTP, il "continue de voler de record en record", souligne M. Fuest.

Le baromètre Ifo d'octobre "vient s'ajouter à plusieurs autres bonnes nouvelles qui suggèrent que l'économie reste en bonne santé", observe Jennifer McKeown de Capital Economics.

"Il renforce le message de (l'indice de l'activité privée en zone euro) PMI selon lequel l'économie (allemande) croît à un rythme d'environ 0,4% par trimestre", estime-t-elle.

Selon l'indice PMI dévoilé lundi, le dynamisme de la première économie européenne a tiré la croissance de l'activité privée dans la zone euro, qui a atteint son plus haut niveau de l'année 2016.

L'Ifo d'octobre "a dissipé les doutes sur le rebond inattendu de la confiance des entrepreneurs le mois d'avant", relève pour sa part Stefan Kipar, économiste de BayernLB.

Mais "il est encore trop tôt pour sonner définitivement la fin de l'alerte pour la conjoncture", juge M. Kipar, alors que plusieurs événements comme le référendum italien et les élections américaines en fin d'année, ainsi que le déclenchement avant fin mars 2017 de l'article 50 du Traité de Lisbonne par le Royaume-Uni pour entamer le divorce avec l'UE pourraient encore peser sur l'économie allemande.

afp/rp