Berlin (awp/afp) - Le moral des investisseurs allemands a augmenté bien davantage qu'escompté en janvier à 20,4 points, porté par un contexte mondial favorable aux firmes allemandes exportatrices, selon le baromètre réalisé par l'institut ZEW et publié mardi.

Cet indicateur, qui mesure les attentes des milieux financiers allemands pour la conjoncture de leur pays ces prochains mois, s'est envolé par rapport aux 17,4 points enregistrés en décembre.

Les analystes interrogés par le fournisseur de services financiers Factset tablaient sur une hausse en janvier, mais nettement moins élevée, à 17,9 points.

"Les perspectives pour le premier semestre sont optimistes", a commenté le président du ZEW, Achim Wambach, dans un communiqué.

La confiance des investisseurs concernant leur situation actuelle a même atteint son plus haut niveau depuis la création de l'indice en 1991, précise le ZEW.

L'Allemagne, forte d'un marché du travail en pleine forme, a vu son produit intérieur brut croître de 2,2% en 2017 et pourrait croître de 1,9% pour 2018, selon les estimations de Berlin. La plupart des économistes tablent sur une croissance encore plus vigoureuse.

L'actuel moteur de la première économie européenne, la demande intérieure, continue de servir de pilier à l'optimisme du milieu des affaires allemand. Mais contribue également "l'environnement économique européen et aux Etats-Unis, qui va s'améliorer significativement par rapport à la fin 2017", note l'institut.

Ce début d'année est en effet marqué par le vote de la reforme fiscale américaine, qui annonce pour plusieurs entreprises allemandes - hors secteur bancaire - des allégements fiscaux significatifs pour leur exercice 2018. Côté européen, la reprise généralisée de la croissance en zone euro accélère les débats sur l'opportunité de reformes.

"Les derniers développements sur marchés (...) se traduisent par de fortes perspectives de croissance en zone euro comme dans le reste du monde, une bonne nouvelle pour les entreprises allemandes largement exportatrices", estime Stephen Brown du cabinet Capital Economics.

afp/rp