Franck Dixmier, directeur des gestions obligataires d’AllianzGI, s’attend à ce que le comité de politique monétaire de la Fed de cette semaine conclut par le maintien du statu quo en matière de taux d’intérêt aux Etats-Unis. Il juge toutefois probable que, dans ses commentaires, la Réserve fédérale laisse à nouveau entrevoir la perspective de hausses des taux Fed Funds.

Selon l'analyse de Franck Dixmier, la Banque centrale américaine devrait tirer parti du contexte de résilience des marchés malgré la perspective de Brexit pour se focaliser davantage sur la situation économique américaine domestique. Elle devrait rappeler à cette occasion que les décisions de hausses de taux restent conditionnées à son propre diagnostic en matière de croissance, d'inflation et d'emploi.

Or, sur le front de l'emploi précisément, la tendance est positive : le marché du travail est actuellement bien orienté, ses perspectives sont favorables pour les prochains mois et le très mauvais chiffre de créations d'emplois du mois de mai fait désormais figure d'anomalie.

Dans ces conditions, la poursuite de la normalisation graduelle de la politique monétaire américaine parait tout à fait fondée et les marchés commencent à intégrer de nouveau cette analyse.

Si l'éventualité d'une hausse en septembre parait peu probable au gestionnaire d'actifs, dans le contexte des élections présidentielles américaines, il est en revanche convaincu que la Fed montera ses taux à la fin 2016 ou au début 2017.