Depuis le début de l'année, les marchés financiers mondiaux sont soumis à une forte volatilité, générée le plus souvent par des facteurs macroéconomiques : ralentissement de la Chine, évolution des politiques monétaires, direction des cours des matières premières ou encore événements politiques tels que le référendum au Royaume-Uni en juin prochain. Dans ce contexte déjà tourmenté, les révisions à la baisse des prévisions de croissance des bénéfices des entreprises rajoutent à la pression ambiante.

Pourtant, il est possible de tirer parti de cet environnement compliqué en misant sur l'étude microéconomique des sociétés et la sélection des valeurs, au lieu de se focaliser sur des variables inappropriées : "De nombreux investisseurs dépensent un temps et une énergie considérables à analyser, au niveau régional, les taux de croissance du PIB ou les différents indices des directeurs d'achats, etc. Même si ces indicateurs contiennent des informations intéressantes, ils n'affichent qu'une corrélation historique limitée avec la performance des actions. L'entreprise en tant que telle est un bien meilleur indicateur de la performance future de son action. Certains facteurs, comme par exemple le business model des entreprises, ont un impact nettement plus tangible et visible tout au long des cycles de marché que les problématiques macro-économiques", explique ainsi Matthias Born, co-gérant du fonds Allianz Europe Equity Growth Select d'AllianzGI.

Dans de nombreux cas, les entreprises mettent parfois plusieurs années, voire plusieurs décennies, à acquérir un avantage compétitif déterminant. Le positionnement concurrentiel d'une entreprise de haute qualité a généralement un impact nettement plus significatif sur son développement à long terme que le taux de croissance régional ou toute fluctuation à court terme des devises, précise le gestionnaire d'actifs.