Le conseil d'administration d'Alstom a accepté "à l'unanimité" cette décision censée "appuyer GE dans sa proposition d'un ensemble complet de mesures destinées à répondre aux réserves exprimées par la Commission", a précisé le groupe français dans un communiqué.

Alstom, dont Bouygues détient environ 29% du capital, a ajouté que le montant final distribué à ses actionnaires à la suite de l'opération serait en conséquence fixé dans une fourchette de 3,2 à 3,7 milliards d'euros, contre 3,5 à 4 milliards prévus auparavant.

Le groupe, qui n'a pas précisé les concessions proposées par GE, a ajouté que les parties poursuivaient "des discussions constructives avec la Commission" et qu'elles souhaitaient pouvoir finaliser l'opération "dès que possible dans les prochains mois".

Alstom avait déjà dû accepter fin 2014 de prendre en charge une amende de 772 millions de dollars (environ 700 millions d'euros) issue d'un accord avec la justice américaine dans une affaire de corruption, bien que GE se soit engagé à supporter tous les passifs et risques associés à son pôle énergie. et

Treize mois après la validation de la vente du pôle énergie d'Alstom par son conseil et par l'Etat français, en juin 2014, le ministre de l'Economie Emmanuel Macron avait estimé le 21 juillet que les derniers signaux de l'enquête de Bruxelles sur cette opération étaient "plutôt rassurants".

La Commission craint une éventuelle réduction de la concurrence sur le marché des turbines à gaz consécutive à l'opération.

Elle a en principe jusqu'au 21 août pour décider ou non d'autoriser la plus importante acquisition de l'histoire de GE mais elle pourrait prolonger son enquête jusqu'à la mi-septembre, le temps d'entendre les doléances de concurrents - Siemens mais aussi l'italien Ansaldo ou des groupes japonais - et de clients d'Alstom.

(Benjamin Mallet, édité par Dominique Rodriguez)

Valeurs citées dans l'article : Alstom, BOUYGUES, General Electric Company, Ansaldo STS SpA, Siemens AG