A la question "Vendre au son du canon ?", qui sert de titre à son dernier focus sur les marchés, David Kalfon, président-fondateur d'Amaïka AM, semble plutôt répondre par la négative. Pour lui, "l'actualité récente montre qu'il vaut mieux éviter de vendre sous la pression du moment" même si la tendance baissière dans laquelle sont enfermés les marchés depuis début janvier s'accompagnent de nombreux parallèles avec les précédents Bear Markets de 2000 et 2008.

Pourtant, le patron de Amaïka AM constate que les banques centrales parviennent encore à faire repartir les indices dans le bon sens, à l'image de la réaction qui a suivi les dernières déclarations de Mario Draghi.

"Depuis le mercredi 20 janvier, la veille des déclarations de Mario Draghi, l'Euro Stoxx 50 a rebondi de plus de 5%. Cette reprise tend à montrer que le déterminisme des grandes instances monétaires, notamment du côté du Vieux Continent, constitue une force de rappel à ne pas négliger. Mais aussi que les niveaux de valorisations des actions européennes ne sont pas excessifs après une année 2015 où la progression des indices a été en ligne avec les progressions de bénéfices", explique David Kalfon.

Deuxième bonne raison pour éviter de céder ses actions en catastrophe, les résultats des sociétés européennes "pourraient même réserver de bonne surprises" en 2015, "notamment du côté des valeurs dites de croissance, pour lesquelles le consensus attend une progression de 13% des bénéfices à 12 mois", à l'exception des entreprises du secteur pétrolier et parapétrolier.

Enfin, David Kalfon (Amaïka AM) observe que, "même s'ils restent élevés par rapport à leur moyenne historique, les niveaux de volatilité implicite sur six mois sont encore bien inférieurs à ceux qu'ils étaient lors des précédents chocs comme les attentats du World Trade Center, l'éclatement du scandale Worldcom, la faillite de Lehman Brothers ou encore la crise des dettes souveraines."

"Si les zones d'ombre entourant le réel état de santé de l'économie chinoise et l'orientation des cours des matières premières, et principalement les prix du pétrole, devaient continuer de peser sur la tendance, elles ne justifient peut-être pas pour autant un retour à des multiples de capitalisation à un chiffre, atteints en 2011/2012", conclut le président-fondateur d'Amaïka AM.