Amaïka AM a réduit "significativement" ses positions sur les actions japonaises mais ne délaisse pas pour autant les marchés asiatiques. Au contraire ! Pour David Kalfon, président-fondateur de la société de gestion, un repli des cours pourrait même offrir des opportunités d'investissement intéressantes. Les arbitrages ainsi réalisés par Amaika AM trouvent leur justification dans les "destins croisés" des deux principaux marchés d'Asie, la Chine et le Japon.

Dans le cas de la première, la tendance est plutôt à l'amélioration des conditions macroéconomiques. "A l'image de l'évolution moins chaotique que prévu de ses indices PMI manufacturier et non manufacturier, l'Empire du Milieu est encore loin de voir son économie sombrer. D'autant moins, que la marge de manœuvre de la Banque populaire de Chine paraît presque illimitée si on la compare à celle au bord de l'épuisement de ses consœurs occidentales", assure David Kalfon.

En élargissant le spectre à l'ensemble des pays émergents, qui bénéficieraient d'un regain de dynamisme de la Chine, "on note également une amélioration de la dynamique bénéficiaire après plusieurs années de dégradation presque ininterrompue", affirme le gérant.

Face à cette tendance à l'amélioration, le Japon souffre notamment de l'appréciation du yen en dépit des efforts déployés par la BoJ pour le maintenir à un niveau bas. "Maintenant que le stock de cartouches semble avoir été presque totalement épuisé, les investisseurs et autres spécialistes du " carry trade " ont trouvé refuge dans la devise japonaise", décrypte le président-fondateur d'Amaïka AM.

La hausse de la devise nipponne a eu pour effet immédiat de stopper la folle ascension des indices actions japonais. "Ainsi après quatre années de surperformance continue, les indices japonais ont fini par s'essouffler et sont restés à la traîne par rapport à leurs comparables européens et américains durant le premier trimestre 2016", observe David Kalfon.