Dimanche, les autorités américaines de la sécurité routière (NHTSA) ont ordonné à FCA de payer une amende de 105 millions de dollars (95,58 millions d'euros) pour ne pas avoir respecté la législation encadrant le rappel de véhicules.

Les clauses de l'accord conclu entre le groupe italo-américain et la NHTSA prévoient que Fiat Chrysler propose de racheter des centaines de milliers de véhicules dont plus d'un million de Jeep, dont les propriétaires pourront soit vendre leur voiture soit la faire réparer.

Fiat Chrysler a également accepté qu'un expert indépendant soit chargé d'examiner les procédures de rappel qui ont eu cours chez le constructeur sur une période de trois ans.

Le montant de l'amende témoigne d'un durcissement de l'attitude de la NHTSA vis-à-vis des industriels de l'automobile. Il dépasse de loin celui de l'amende de 70 millions de dollars à laquelle Honda Motor avait été condamné en janvier pour avoir omis notamment de signaler le décès et les blessures de conducteurs.

A la suite de l'amende infligée au constructeur, l'action Fiat Chrysler a reculé de 4,88% à 14,41 dollars à Wall Street.

Le groupe a précisé lundi que quelque 193.000 pick-ups Ram, qui avaient rappelés pour des problèmes de suspension et de direction, n'avaient pas été reparés, ce qui rend donc ces véhicules à l'accord de rachat négocié avec la NHTSA.

A un prix moyen de 15.000 dollars par véhicule, cela peut représenter près de trois milliards de dollars (2,7 milliards d'euros) pour FCA.

Mais, avec l'option de revente obtenue auprès des autorités, le groupe a souligné dans un communiqué que le coût net du programme de rachat de voitures ne représenterait pas "un montant significatif par rapport à sa position financière, sa trésorerie ou encore ses résultats".

(David Morgan,; Nicolas Delame et Benoît Van Overstraeten pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : Fiat Chrysler Automobiles NV, OPTION, RAM