Pour Amplegest, la hausse actuelle des indices actions européens ne devrait pas être un simple rattrapage de court terme mais bien une nouvelle séquence haussière qui pourrait amener les indices vers de nouveaux plus hauts. Certes, Emmanuel Auboyneau, Associé Gérant privé chez Amplegest, reste prudent mais estime que "les raisons pour nous rendre sereins d‘ici à la fin de l’été sont réelles".

D'abord, les conditions d'une croissance solide, à commencer par une consommation et des investissements en hausse, sont toujours là et devraient perdurer pendant les 18 prochains mois, constate Amplegest. "La BCE reste en appui de l'économie européenne et ne devrait pas modifier ses taux d'intérêt avant au moins juin 2019", précise Emmanuel Auboyneau.

Cela donne une grande visibilité aux investisseurs sur la zone, apprécie ce dernier. D'une part, les pressions inflationnistes sont encore très mesurées et l'objectif de 2% défini par la banque centrale est encore loin d'être atteint. D'autre part, la remontée récente du dollar, si elle devait perdurer, est favorable à l'économie européenne en la rendant davantage compétitive. Dans le reste du monde la croissance est également vigoureuse, donnant à la reprise un caractère synchronisé positif.

Du côté des entreprises, "nous sortons d'une période bénéfique de publications trimestrielles. Malgré l'affaiblissement du dollar (avant la remontée récente) qui a pénalisé nos entreprises exportatrices, les résultats publiés étaient le plus souvent supérieurs aux estimations et les prévisions futures favorables. La valorisation des actions européennes étant raisonnable (et plus attractive que celle du marché américain), celles-ci devraient surperformer les actions américaines d'ici à la fin de l'année. Le cash disponible positif pour la reprise des opérations financières et une prime de risque toujours favorable aux actions en Europe justifient également la repondération en actions", explique Emmanuel Auboyneau, Associé Gérant privé chez Amplegest.

Dans ce contexte globalement favorable, ce dernier identifie un risque : une évolution défavorable des taux aux Etats-Unis. "L'inflation est pour l'instant sous contrôle mais elle devrait progresser plus que prévu dans la seconde partie de l'année. Elle pourrait dépasser les 3%, soit nettement au-dessus de l'objectif de 2% de la Fed qui ne devrait pas remonter plus de trois fois ses taux directeurs en 2018. En revanche, l'évolution des taux longs pourrait pâtir des tensions inflationnistes et doit susciter davantage d'inquiétude. Une progression trop rapide impacterait sensiblement les actions américaines et l'ensemble des bourses mondiales", conclut Amplegest.