Contexte
Au premier semestre, le chiffre d'affaires de l'industrie aéronautique française, qui représente toujours l'une des plus gros fortes contributions aux exportations françaises, a progressé de 4,3% par rapport au premier semestre 2013. Les ventes d'Airbus pèsent pour près de 50% de ces exportations. Le constructeur bénéficie de la hausse du transport aérien (+ 4,8% par an en moyenne), des besoins croissants en équipements neufs dans les pays émergents et du renouvellement de flottes, trop consommatrices de carburant, dans les pays matures. Sur le premier semestre 2014 ce sont néanmoins les ventes de satellites et d'hélicoptères qui sont devenues le moteur principal des exportations aéronautiques. Le dynamisme des exportations de satellites au Luxembourg, en Russie et en Inde, ainsi que les ventes d'hélicoptères en Angola, ont soutenu l'activité. Sur le plan mondial, Airbus et Boeing représentent désormais à eux deux 30% des profits du secteur (soient 26,4 milliards de dollars), contre 16% en 2007. Cette sensible progression provient essentiellement des progrès réalisés par l'avionneur français sur le plan de la rentabilité.

Perspectives et Enjeux
Les avionneurs savent désormais gérer les annulations de commandes. Airbus considère ainsi que l'annulation par Emirates d'une commande de 70 futurs long-courriers A350 n'aura pas d'impact financier car il pourra livrer ces appareils à d'autres clients. Si la date de l'annulation est lointaine par rapport à celle de la livraison prévue, la configuration cabine peut être facilement adaptée aux besoins d'une nouvelle compagnie. Boeing a relevé ses prévisions de croissance du marché. Il estime que, d'ici vingt ans, les besoins du marché s'établiront à 36.770 nouveaux appareils, pour un marché évalué à 5.200 milliards de dollars (3.800 milliards d'euros). L'avionneur prévoit que les monocouloirs (B737 et A320 majoritairement) seront au coeur de l'activité, et constitueront 70% des livraisons sur les vingt prochaines années (49% en valeur).