Contexte
Le marché du BTP poursuit son redressement sous l'effet des aides d'Etat (le prêt à taux zéro et le dispositif Pinel défiscalisant le locatif neuf). Les mises en chantier de logements neufs ont augmenté de 7,4% entre juillet et septembre, sur un an, pour atteindre 82.400 unités. Les permis de construire ont, eux, bondi de 17,3%, à 119.300 unités sur la même période. Toutefois ces chiffres sont à relativiser car on est encore loin des 500.000 logements produits annuellement souhaités par les autorités. De plus une remontée brutale des taux d'intérêt pénaliserait le secteur.
La fédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment, la Capeb, constate également une amélioration de la situation, marquée par une nette accélération de l'activité des entreprises artisanales. Elles constituent la majorité du secteur du BTP (59% des effectifs, soit 643.000 artisans). Dans l'immobilier neuf, qui représente la moitié de leur chiffre d'affaires, leur activité s'était améliorée de 3% entre juillet et fin septembre. C'est mieux que le 1% de progression enregistré dans l'autre moitié de leur activité, les travaux de rénovation et d'entretien des logements existants. Au final, leur activité totale grimpe de 2% au troisième trimestre.
Perspectives et enjeux
Les géants du BTP s'adaptent à la révolution du numérique. Ainsi la maquette numérique est déjà utilisée dans la majorité des projets, dans un contexte où les délais de construction se resserrent et où les projets deviennent à la fois plus importants et plus complexes.
Les groupes immobiliers investissent également dans des start-up qui réinventent le modèle économique du secteur. Ainsi, depuis mi-2015, Bouygues Immobilier a pris des participations dans six start-up au travers de son fonds, Bird, prenant par exemple pied dans le financement participatif de programmes de logements neufs. Si l'innovation est cruciale, le secteur de la construction demeure toutefois très dépendant de la compétence de la main-d'œuvre et d'un bon management de projet.