Contexte
Au deuxième trimestre les banques françaises ont généralement pâti d'une faible hausse des encours de crédits, dans un contexte de morosité économique et de taux bas. La banque de détail de la Société Générale a affiché des revenus en repli de 2,5% (à 2,07 milliards d'euros) entre avril et juin 2014. Même si l'activité de banque de détail reste une source de résultats récurrents pour les banques françaises, l'activité de banque d'investissement a soutenu les performances des grands établissements. Le risque juridique a néanmoins pesé sur les résultats des acteurs, dans un environnement de plus en plus exigeant sur le plan de la conformité. BNP Paribas a dû passer une charge exceptionnelle de 5,8 milliards d'euros dans ses comptes au deuxième trimestre, en complément des provisions passées pour tenir compte de l'amende record infligée par les Etats-Unis pour la violation de ses embargos économiques. Même problématique pour la Société Générale et le Crédit Agricole, également visés par les autorités américaines pour avoir réalisé des opérations en dollars dans des pays soumis à un embargo américain.

Perspectives et Enjeux
Standard & Poor's estime que le produit net bancaire (PNB) des grandes banques d'investissement internationales devrait reculer de 5% à 10% cette année, par rapport à 2013, et devrait rester stable en 2015. Le PNB des quinze premières banques d'investissement internationales a déjà diminué de 11% au premier semestre. Ce recul provient à la fois du durcissement de la réglementation du secteur, qui se manifeste par une progression du coût des litiges, et d'une faiblesse persistante de la volatilité monétaire. L'agence de notation indique que, pour compenser des revenus plus faibles, les principales banques d'investissement devront, durant les douze prochains mois, baisser leurs coûts, limiter leurs activités à faible rendement ou non stratégiques et réallouer leurs fonds propres vers des activités plus rentables.