Contexte
Le commerce spécialisé est en difficulté. Selon la Fédération Nationale de l'Habillement, au premier semestre 2014, le commerce de détail indépendant a enregistré plus de 4500 défaillances d'entreprises. En 2014, la baisse d'activité a très significativement pénalisé la trésorerie des intervenants. Dans le secteur de l'équipement, les difficultés de Fly succèdent aux fermetures de Virgin, Surcouf ou de The Phone House. Les difficultés du commerce spécialisé sont également soulignées par un taux de vacance (taux de locaux inoccupés) en progression dans les centres commerciaux. Une étude menée par la Fédération du Commerce Spécialisé, Procos, souligne que la vacance commerciale a fortement augmenté dans les centres commerciaux français en seulement deux ans : elle s'élevait à 7,6% en 2014, contre 4,6% en 2012. Ce sont les centres les plus anciens qui, globalement, résistent le mieux. Le taux de vacance des centres ouverts dans les années 1970 atteint environ 5%, alors que le taux de ceux ouverts entre 1980 et 2000 est d'environ 7,5%. Procos en conclut que la dernière génération de centres commerciaux peine à trouver sa place, dans un parc arrivé à maturité.

Perspectives & Enjeux
Après plus de quarante-cinq années d'existence, les centres commerciaux doivent relever de nombreux défis. Alors qu'ils représentent aujourd'hui environ 25% du commerce de détail en France, ils sont confrontés à l'essor du commerce en ligne. A cette évolution s'ajoute la nécessité d'adapter constamment les concepts de magasins à des clients de plus en plus volatils. Quant aux grandes surfaces, qui sont la locomotive des centres commerciaux, plusieurs enseignes se sont déjà engagées à réduire leurs surfaces de vente. Enfin l'adoption de la loi Pinel en 2014 complique le développement et la gestion des centres commerciaux en France, à la fois en ce qui concerne l'aménagement commercial et le régime des baux commerciaux.