Contexte
Les grands équipementiers automobiles ont su s'adapter aux réalités du marché et ont enregistré de bons résultats l'an passé. Même si le scandale du diesel l'a obligé, en tant que premier fournisseur de Volkswagen, à passer 650 millions d'euros de provisions dans ses comptes, Bosch est parvenu à enregistrer un bond de 10% de son chiffre d'affaires et un bénéfice d'exploitation qui a grimpé de 24% l'an passé. Le groupe a profité de l'intégration de BSH Hausgeräte dans l'électroménager et d'Automotive Steering dans l'automobile. Faurecia a réalisé l'an dernier un chiffre d'affaires record de 20,7 milliards d'euros (+10%), et une marge opérationnelle de 4,4% pour un résultat net de 370 millions (+123%). La croissance des marchés européen et américain est parvenue à compenser le ralentissement chinois. Le groupe a encore réduit sa dette, tombée fin décembre sous la barre du milliard d'euros. Il a également cédé pour 665 millions d'euros à Plastic Omnium de sa division extérieurs (pare-chocs, hayons…). Plastic Omnium comme Valeo ont également annoncé une forte progression de leur rentabilité.
Perspectives et Enjeux
En quelques années, l'innovation s'est rééquilibrée entre constructeurs et équipementiers. PSA, Renault et Valéo font partie des cinq premiers déposants de brevets auprès de l'Inpi, mais si les deux constructeurs stagnent en nombre de brevets, Valéo affiche une progression de plus de 41%.
Les équipementiers doivent à la fois affronter le durcissement des normes antipollution et l'émergence de la voiture connectée. Cette dernière représente un relais de croissance colossal pour les constructeurs et pour les équipementiers. La maintenance prédictive (anticipation des pannes et autres) constitue un axe d'innovation majeur. Cela impose aux équipementiers une réelle spécialisation. A l'image de Faurecia et la récente cession de sa division extérieure, ils souhaitent donc renforcer leurs compétences sur les métiers où ils sont leaders mondiaux et céder les autres activités.