Contexte
Le secteur est soumis à une guerre des prix, qui a été ravivée en 2014. Les comparateurs de prix et les nouveaux modèles de distribution comme le 'drive' intensifient cette tendance. Pour renforcer leur pouvoir de négociation face à leurs fournisseurs en France, plusieurs distributeurs ont choisi de s'unir et de créer des «super» centrales d'achat. Ainsi, après Auchan et Système U en septembre 2014, puis Casino et Intermarché en octobre, cela a été au tour de Carrefour et Cora d'annoncer la signature d'un accord de coopération en décembre dernier. Les deux acteurs ont indiqué que cet accord concrétisait un partenariat de long terme, sans lien capitalistique entre les deux entreprises. Il les engage dans des relations durables avec leurs fournisseurs. Cet accord portera sur les achats de produits de marques nationales et internationales pour l'alimentaire et les produits d'entretien, papeterie, quincaillerie... L'Autorité de la concurrence a néanmoins été saisie par les autorités afin d'émettre un avis sur l'impact concurrentiel des récents accords entre les centrales d'achats. Elle remettra son avis durant le premier semestre 2015.

Perspectives & Enjeux
Selon l'agence de notation Standard & Poor's, les distributeurs français sont mieux armés que leurs concurrents européens pour faire face à la baisse de prix. Ainsi Auchan obtient la meilleure note de crédit délivrée par l'agence de notation, «A-», avec une perspective stable. Pour Carrefour, dont le crédit est noté «BBB+», l'agence prévoit une croissance positive de son activité grâce à des initiatives stratégiques, correspondant néanmoins à des dépenses d'exploitation de 2,5 milliards d'euros en 2014 et 2015. La guerre des prix devrait perdurer en 2015, suite à l'arrivée d'un nouvel acteur, l'américain Costco. Comme l'allemand Metro, son modèle repose sur la vente en grosses quantités de produits à des consommateurs abonnés, qui ne sont pas uniquement des entreprises.