Contexte
Les grands acteurs sont généralement confiants pour l'année 2014. Au premier semestre, le français Saint-Gobain a affiché un chiffre d'affaires en progression de 4,1% (à données comparables) à 20,4 milliards d'euros. L'activité en France a néanmoins été négativement impactée par la contraction du marché de la construction neuve au second trimestre. Les réductions de coûts, en ligne avec les performances annuelles, ont permis une forte progression (+114,4%) du bénéfice net (part du groupe). La plus-value de cession de la filiale Verallia et la baisse de 1 milliard de l'endettement net ont également contribué à améliorer ses performances. Lafarge, dont la fusion avec le suisse Holcim devrait être finalisée au premier semestre 2015, s'attend toujours à une hausse de 2% à 5% de la demande de ciment sur ses marchés cette année, dont 2% à 4% de progression en Amérique du Nord, où la situation s'améliore, et +2 à +6% dans les pays émergents. Le mexicain Cemex a renoué, lui, avec les bénéfices au second trimestre en affichant un résultat net de 76 millions de dollars, pour la première fois depuis 2009. Le groupe avait souffert de la crise immobilière qui a éclaté en 2008 aux Etats-Unis.

Perspectives et enjeux
L'Unicem (Union Nationale des Industries des Carrières et des matériaux de construction) compte beaucoup sur le plan de relance gouvernemental pour la construction et sur le soutien aux investissements des collectivités locales. En effet, en juillet dernier les livraisons de granulats ont chuté de 13,7% (données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables) par rapport à juillet 2013 et la production de béton a reculé de 9%. L'activité évolue négativement à la fois dans les travaux publics (qui ont nettement ralenti depuis avril) et le bâtiment (avec des baisses de mises en chantier). La confirmation de l'engagement financier de l'Etat pour les investissements en infrastructures constitue déjà un premier signal positif.