Contexte
L'industrie pharmaceutique mondiale a poursuivi sa croissance en 2013 : les ventes de médicaments ont enregistré un niveau record en s'élevant environ à 980 milliards de dollars (758 milliards d'euros). Toutefois la croissance a ralenti car plusieurs « blockbusters » (médicaments dépassant chacun le milliard de dollars de ventes annuelles) ont perdu leur brevet, provoquant l'arrivée de copies génériques à bas prix. La plus grande partie des investissements en Recherche & Développement des laboratoires est aujourd'hui consacrée à la lutte contre le cancer. Les ventes mondiales devraient atteindre 1.000 milliards de dollars cette année. En France l'industrie du médicament a enregistré une légère hausse de ses ventes l'an passé, grâce aux exportations et malgré un nouveau recul de 2% de l'activité sur notre territoire, pénalisée par un alourdissement de la régulation et de la fiscalité. Les exportations, qui ont représenté la moitié des ventes en 2013 (26,3 milliards d'euros), ont permis au chiffre d'affaires de l'industrie française du médicament de progresser de 1,4% à 53,04 milliards d'euros.

Perspectives et Enjeux
Les stratégies de scission sont actuellement à l'oeuvre dans le secteur. Bayer a annoncé la mise en Bourse de son activité plastique, Bayer MaterialScience, pour mieux se concentrer sur les sciences de la vie, qui offrent un meilleur retour sur investissement potentiel. Pfizer, qui présentera pour la première fois cette année des comptes individualisés pour ses trois grandes divisions pharmaceutiques, pourrait également scinder ses activités. Alors que les brevets des médicaments « blockbusters » sont menacés d'extinction et que les géants pharmaceutiques sont à la recherche de nouvelles sources de revenus, les opérations de fusion se multiplient. Abbvie mène une OPA sur le britannique Shire, qui donnera naissance au dixième groupe pharmaceutique mondial en termes de chiffre d'affaires. Pfizer tente, lui, de racheter AstraZeneca.