Contexte
La publication des résultats semestriels des SSII françaises confirme que les conditions de marché s'améliorent mais que la croissance demeure atone. Certaines SSII parviennent toutefois à tirer leur épingle du jeu. C'est le cas du leader français, Capgemini, dont le chiffre d'affaires a progressé de 4,7%. Toutefois cette progression provient surtout de l'intégration d'Euriware, l'ex-SSII du groupe Areva. A périmètre constant, la croissance se limite à 1,5% (1,9% pour le seul second trimestre). Quant à Atos, troisième sur le marché français derrière IBM, son volume d'activités a reculé de 2% sur un an en France, et a également subi de mauvaises performances au Benelux et dans les pays nordiques. La marge opérationnelle est tombée à 0,2% en France sur les six premiers mois de l'année, contre 1,6% un an plus tôt. Le rachat de Bull devrait lui permettre d'enrayer son déclin sur le marché français. En revanche, Sopra (septième dans l'Hexagone derrière Accenture) confirme sa solidité avec un chiffre d'affaires français en hausse de 2,5 % sur un an et une marge opérationnelle en nette amélioration (elle passe de 7,5% à 8,3% en un an). Suite à l'absorption de Steria, le chiffre d'affaires du nouvel ensemble dépassera le seuil de 1,3 milliard d'euros de chiffre d'affaires annuel en France, devançant ainsi Atos.

Perspectives & Enjeux
Le syndicat professionnel Syntec Numérique prévoit 1% de croissance pour l'activité de services et le logiciel en France sur l'ensemble de l'année. Dans ce contexte morose, les objets connectés offrent de beaux potentiels de développement aux sociétés de services informatiques, de la même façon que le Big Data et le Cloud.
Les sociétés de services informatiques doivent rapidement se positionner sur ce nouveau créneau, alors qu'une concurrence accrue tire les marges et les profits vers le bas. En rachetant Bull, Atos accède aux activités vedettes de ce dernier, pour qui le Big Data, les objets connectés et la sécurité représentent 26% du chiffre d'affaires.