Contexte
L'heure est au changement d'image pour les groupes de services aux collectivités français. GDF Suez vient de changer de nom et se fait désormais appeler «Engie». C'est une étape symbolique importante pour l'énergéticien, né du mariage de GDF, ex Gaz de France, avec le groupe Suez, en 2008. Il tourne ainsi vraiment la page de la fusion. Ce changement de nom s'inscrit également dans une vaste réorganisation, annoncée fin mars, alors que les métiers du gaz affrontent une grave crise de croissance en Europe, en raison de la baisse de la consommation et de la concurrence des énergies renouvelables et du charbon américain. La nouvelle stratégie du groupe est de devenir le leader de la transition énergétique en Europe, et l'énergéticien de référence dans les pays en croissance. Quant à Suez Environnement, il a officialisé le regroupement sous une enseigne unique de ses quelque quarante marques. Il a adopté un nouveau logo qui symbolise son positionnement, centré sur la gestion durable des ressources, et qui remplace l'organisation en deux grands métiers, l'eau et les déchets. Le groupe n'a pas opté pour le changement radical de nom, préférant capitaliser sur la notoriété de sa marque.

Perspectives & Enjeux
Les pétroliers sont en passe de devenir de nouveaux concurrents pour les gaziers. Shell a lancé une OPA amicale de 47 milliards de livres (64 milliards d'euros) sur le britannique BG, une des branches de l'ex-British Gas. Cette opération est la plus grosse dans le secteur des hydrocarbures depuis la fin des années 1990. ExxonMobil, assure déjà 3,5% de la production mondiale de gaz. Quant à Total il a produit en 2014 autant de gaz que de pétrole. Cet engouement des majors pétrolières pour le gaz s'explique en partie par le fait que c'est la seule énergie fossile dont la part dans la demande mondiale d'énergie primaire va progresser au cours des prochaines années. Les professionnels estiment que le gaz peut pallier efficacement l'intermittence des énergies renouvelables.