Contexte
Les grands énergéticiens européens affrontent un environnement difficile, marqué par l'effondrement des prix sur les marchés de gros et une situation de surcapacité. Les utilities doivent également faire face à l'apparition de concurrents venus d'autres secteurs d'activité, tels que ceux issus du "smart building " (gestion technique du bâtiment associée à un ensemble de services). En France, EDF affiche des difficultés financières, d'énormes besoins d'investissements pour entretenir son parc nucléaire et des tensions sur l'approvisionnement. En Allemagne, E.ON et RWE enregistrent de mauvais résultats financiers. Les fusions et acquisitions se multiplient dans le secteur de l'énergie. Au second trimestre 2016, leur valeur a progressé de 42% par rapport à 2015. Les sociétés opérant dans les énergies renouvelables restent très attractives. Les acquisitions, ciblées et de taille moyenne, de renforcement dans des activités spécifiques se poursuivent également. On note également un intérêt croissant des acheteurs asiatiques pour les actifs européens du secteur.
Perspectives & Enjeux
Face à la concurrence et à la digitalisation du secteur, certains utilities, comme les géants allemands RWE et E.ON, ont dû se restructurer lourdement, de même que le géant suédois Vattenfall. Grâce au développement précoce des technologies numériques, l'Italien Enel s'en sort mieux. EDF et Engie sont à la pointe sur ce créneau. Ils s'emparent des nouvelles opportunités de marché et développent des services à valeur ajoutée afin de fidéliser leurs clients et de préserver leurs marges. EDF propose désormais aux particuliers d'installer chez eux des panneaux solaires, éventuellement couplés à une batterie. Engie Digital regroupe deux grandes activités : d'une part, la Digital Factory, une usine à logiciels et d'autre part, un " hub ", où les différentes directions et les divers métiers de l'entreprise pourront venir soumettre des besoins afin de réfléchir de manière transversale aux moyens d'y répondre.