ANKARA, 19 mars (Reuters) - La "Turquiephobie" s'est emparée de l'Europe, a estimé dimanche le porte-parole du président turc, Recep Tayyip Erdogan.

Les relations entre Ankara et certains pays de l'Union européenne, notamment l'Allemagne et les Pays-Bas, traversent une vive crise que rien ne semble apaiser.

Elle s'est aggravée avec les interdictions faites à des ministres turcs de tenir des réunions publiques dans le cadre de la campagne auprès de la diaspora turque en vue du référendum constitutionnel prévu le 16 avril en Turquie.

Interrogé dimanche sur l'antenne de la chaîne de télévision CNN Turk, le porte-parole de la présidence, Ibrahim Kalim, a parlé d'une montée de la "Turquiephobie" pour expliquer les réactions enregistrées face aux décisions d'Ankara.

Il a en outre évoqué la possibilité que des ministres du gouvernement turc cherchent à être présents lors d'une autre réunion publique qui pourrait être organisée en Allemagne dans la perspective du référendum qui, si le "oui" l'emporte, renforcera considérablement les pouvoirs du président Erdogan. (Ece Toksabay, Gilles Trequesser pour le service français)