BERLIN, 18 septembre (Reuters) - Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a souhaité jeudi une meilleure coopération entre les Etats pour empêcher des candidats djihadistes de se rendre en Syrie et en Irak via la Turquie.

"La Turquie ne peut pas s'occuper de cette question toute seule. D'abord et avant tout, elle a besoin d'échanger des informations avec ses alliés, comme l'Allemagne, l'Europe et les Etats-Unis", a-t-il dit lors d'une conférence de presse à Berlin avec son homologue allemand, Frank-Walter Steinmeier.

"L'idéal serait que ces gens (qui veulent faire le djihad) soient identifiés avant de quitter leur pays, afin qu'on leur interdise l'entrée en Turquie ou qu'on les extrade s'ils sont déjà sur le territoire turc", a-t-il ajouté.

Selon les autorités allemandes, quelque 3.000 ressortissants de pays d'Europe occidentale, dont 400 Allemands, ont rejoint les rangs de l'Etat islamique (EI) en Syrie et en Irak.

La Turquie a parfois été accusée de ne pas faire assez pour empêcher ces djihadistes de se rendre dans les zones de combat.

"Cela nous attriste d'entendre ces injustes allégations", a dit Cavusoglu. "Nous savons bien que ces terroristes qui se rendent dans la région (...) sont aussi des menaces pour la Turquie", a-t-il dit. "Nous avons intercepté des milliers de suspects que nous avons extradés (...) Nous avons interdit à 6.000 personnes d'entrer en Turquie - 3.000 rien que pour les sept derniers mois." (Alexandra Hudson, Guy Kerivel pour le service français)