REYKJAVIK, 1er septembre (Reuters) - Quatre pour cent des Islandais ont rejoint une page Facebook demandant à ce que leur pays accepte davantage de réfugiés fuyant le conflit syrien, ce qui a conduit le gouvernement de Reykjavik à reconsidérer sa position.

Douze mille personnes, sur une population totale d'un peu plus de 300.000 habitants, ont rejoint cette page Facebook.

Auparavant, le gouvernement avait annoncé son intention d'accepter 50 réfugiés syriens. Ce petit contingent, par comparaison aux quatre millions de personnes qui ont fui la Syrie depuis le début du conflit civil en 2011, a conduit les Islandais à se mobiliser via Facebook.

A la suite de cette initiative, le Premier ministre, Sigmund David Gunnlaugsson a annoncé qu'une commission composée de plusieurs ministres serait chargée de déterminer combien de réfugiés seraient acceptés, ajoutant que le gouvernement n'avait pas de quota prédéterminé.

L'Islande a accepté sur son sol 39 réfugiés au cours des cinq dernières années, dont 13 venant de Syrie.

La page Facebook rappelle l'éruption soudaine du volcan Eldfell, en 1973 sur les petites îles Westman, à la suite de laquelle l'Islande proprement dite avait pu absorber 4.000 personnes venues de cet archipel, preuve, selon les initiateurs de l'appel, que le pays peut aujourd'hui faire plus que ce qu'il a annoncé. (Ragnhildur Sigurdadottir; Eric Faye pour le service français)