Apple/ Alphabet/ Microsoft : Lourdes sanctions pour les high-tech

Le 04 mai 2016 à 11:38

Les géants américains de la technologie ont été en difficultés suite à la publication de leurs résultats trimestriels courant avril. Les trois majors du secteur et principales capitalisations boursières mondiales que sont Apple, Alphabet (maison mère de Google) et Microsoft ont enregistré des performances nettement inférieures à leur indice de référence, le S&P500. En effet, chacune des valeurs de ce trio de tête a perdu récemment plus de 10% de sa valeur.

Comptablement, Microsoft affiche désormais près de 391 milliards de dollars contre 480 milliards de dollars pour Alphabet et encore 521 milliards de dollars pour Apple.

Graphique des trois principales capitalisations mondiales depuis le début de l’année.

Le récurrent match Apple/Alphabet reprend de plus belle.

Si début février, Alphabet a réussi l’exploit de devenir l’espace de quelques séances la première capitalisation boursière au monde, Apple a repris rapidement son titre. Pour autant, comme constaté sur le graphique ci-dessous, l’action Apple a été beaucoup plus lourdement sanctionnée ces derniers jours. Il y a tout juste un mois, en termes de capitalisation boursière, le spread entre Apple et Alphabet avoisinait les 100 milliards de dollars. A l’heure actuelle, après publications respectives, la marque à la pomme a vu sa capitalisation boursière fondre de plus de 60 milliards de dollars, cet écart n’est plus que de 40 milliards de dollars ! (voir graphique ci-dessous)

Vue graphique depuis le début de l’année 2016 avec représentation du spread entre les deux valeurs (en milliards de dollars)

Pour Apple, il s’agit de son plus net recul hebdomadaire depuis 2013 avec -11%. La baisse des ventes trimestrielles de l’iPhone et le recul des revenus pour la première fois en 13ans a pesé sur le titre. Les ventes ont diminué de 12% et les revenus de 18% durant le dernier trimestre. La désolidarisation de l’investisseur activiste Carl Icahn, ayant vendu la totalité de ses actions à cause des craintes sur le ralentissement de l’économie chinoise, n’a également pas rassuré les investisseurs.

Désormais, Apple ne se traite plus qu’à 11,5x ses résultats attendus pour les 12 prochains mois alors que le PER moyen du S&P se situe autour des 17.5 sur les dix dernières années.

Pour Alphabet, malgré une hausse de 18% de ses revenus (à 20.25 milliards de dollars) et d’un bénéfice opérationnel six fois supérieur à celui d’Amazon par exemple, ses revenus se sont néanmoins contractés en ressortant inférieurs au consensus de Wall Street de près de 1%. Le bénéfice net par action est ressorti à 7.5 dollars, soit sous le consensus qui l’estimait à 7.9 dollars.

Désormais, Alphabet ne se traite à 26,4x ses résultats attendus pour les 12 prochains mois alors que le PER moyen du S&P se situe autour des 17.5 sur les dix dernières années.