* Le Dow perd 0,27% et le S&P-500 0,22%; perte de 0,19% pour le Nasdaq

* Les investisseurs attendent les chiffres de l'emploi

* Un responsable de la Fed pour une hausse des taux en septembre

* L'action Apple reste sous pression (Répétition sans changement d'une dépêche transmise mardi soir)

par Tanya Agrawal et Noel Randewich

NEW YORK, 5 août (Reuters) - Wall Street a terminé en légère baisse une séance marquée à nouveau par une volée de résultats de sociétés et par les désagréments de l'action Apple, tombée à son plus bas niveau en six mois, cependant que le thème récurrent des taux est revenu au premier plan après les déclarations d'un banquier central.

Apple a perdu plus de 4% en séance, reléguée en deçà de sa moyenne mobile de 200 jours, un seuil technique de première importance très surveillé par les traders. L'action a terminé sur une perte de 3,2% à 114,64 dollars, contribuant le plus au recul des trois grands indices de Wall Street.

Le tassement de ce mardi n'a été provoqué par aucun élément en particulier mais l'action est sous pression depuis la publication des résultats le 21 juillet et risque de le rester compte tenu des inquiétudes sur l'évolution de la demande en Chine et pour l'iPhone 6.

L'action a enchaîné ainsi cinq séances dans le rouge d'affilée, ce qu'elle n'avait plus fait depuis février.

Apple a par ailleurs démenti mardi des informations lui prêtant l'intention de devenir un opérateur mobile virtuel (MVNO).

Wall Street a évolué un peu plus dans le rouge lorsque le président de la Réserve fédérale d'Atlanta Dennis Lockhart a déclaré qu'il faudrait une "dégradation d'ampleur" de la situation économique des Etats-Unis pour qu'il n'appuie pas une hausse des taux en septembre, selon le Wall Street Journal.

Ses propos ont aussi eu pour effet de faire monter le dollar ainsi que les rendements des Treasuries. Avant cela, le dollar évoluait dans des marges étroites face à la plupart des devises et ses pertes du début de journée avaient profité aux monnaies liées de près aux matières premières.

Le recul des Treasuries, outre l'effet Lockhart, s'explique aussi par des prises de bénéfice, une mesure de précaution en prévision de la statistique de l'emploi de juillet.

L'indice Dow Jones a cédé 47,51 points (0,27%) à 17.550,69 points. Le S&P-500 a perdu 4,72 points (0,22%) à 2.093,32. Le Nasdaq Composite a laissé 9,84 points (0,19%) à 5.105,55.

LES INVESTISSEURS ATTENTISTES

La plus grande partie des sociétés de l'indice S&P-500 ayant publié leurs trimestriels, les investisseurs ont choisi de rester en coulisses dans l'attente de la parution vendredi des chiffres de l'emploi de juillet.

Des économistes interrogés par Reuters anticipent 225.000 créations d'emploi et cette statistique acquiert d'autant plus d'importance aux yeux des intervenants qu'elle oriente leurs anticipations quant au calendrier de la future remontée des taux directeurs de la Réserve fédérale.

Quelques indicateurs en demi-teinte, en particulier les dépenses des ménages et la croissance du secteur manufacturier annoncés lundi, amènent certains à repousser à décembre une première hausse des taux américains, alors qu'après la réunion de la Fed de la semaine passée, les investisseurs se voyaient plutôt confortés dans leur prévision d'un déclenchement du resserrement monétaire en septembre.

"Vu l'importance de ce grand indicateur, les investisseurs se contentent de voir venir", a déclaré Jack Ablin (BMO Private Bank). "La Fed sert un discours tellement peu direct au marché qu'on dirait qu'elle ne sait pas trop ce qu'elle va faire".

La banque centrale, qui maintient des taux pratiquement nuls depuis près d'une décennie, a dit qu'elle les relèverait uniquement si elle était sûre que l'économie connaisse une reprise régulière et durable.

Aux valeurs, Baxalta a bondi de 12%, après avoir été réservée à la hausse sur un gain de 15%. Le laboratoire américain fait l'objet d'une offre de 30 milliards de dollars du laboratoire britannique Shire qui veut devenir le leader mondial du segment des maladies rares, offre qu'il a rejetée car la jugeant insuffisante.

Walt Disney, qui a publié ses trimestriels après la clôture et dont le chiffre d'affaires a raté le consensus, cédait 1,4% en après-Bourse.

Regeneron Pharmaceuticals a tiré parti de résultats supérieurs au consensus et a pris 5%.

A l'inverse, American International Group a laissé 2,8%, en dépit d'un bénéfice supérieur aux attentes mais avec un résultat des placements en baisse dans la quasi-totalité de ses divisions.

Le volume a représenté 6,4 milliards de titres échangés, en deçà de la moyenne de cinq jours de 7,0 milliards ce mois-ci, selon BATS Global Markets. (Wilfrid Exbrayat pour le service français)