BUENOS AIRES, 20 avril (Reuters) - Un procureur argentin a blanchi lundi la présidence argentine Cristina Fernandez de l'accusations d'avoir voulu faire échouer une enquête sur l'attentat contre un centre de la communauté juive de Buenos Aires en 1994.

"Il n'y a pas eu délit", a déclaré à Reuters le procureur Javier De Luca, chargé de l'affaire. Dans son communiqué officiel, il a déclaré que sa décision "équivaut à une sentence définitive".

Les accusations avaient été lancées à l'origine par le défunt procureur Alberto Nisman, qui a été retrouvé mort dans son appartement avec une blessure par balles à la tête, le 18 janvier, veille du jour où il devait témoigner sur l'affaire devant le parlement.

Le procureur Nisman accusait la présidente Fernandez de chercher à couvrir l'implication de l'Iran dans l'attentat au camion piégé contre le centre juif AMIA de Buenos Aires, afin de pouvoir conclure avec Téhéran un contrat d'échange céréales contre pétrole.

L'Iran dément tout rôle dans l'attentat, qui avait fait 84 morts. (Nicolas Misculin et Jorge Otaola; Eric Faye pour le service français)