EREVAN, 9 décembre (Reuters) - Le Premier ministre sortant Nikol Pachinian, arrivé au pouvoir au printemps dernier à Erevan à l'issue d'une révolution pacifique, compte sortir renforcé des élections législatives de dimanche en Arménie.

Désigné Premier ministre en mai après des semaines de manifestations contre la corruption et le népotisme, Nikol Pachinian, 43 ans, a démissionné le 16 octobre afin de provoquer la dissolution du Parlement et la tenue de ce scrutin anticipé.

Ancien rédacteur en chef d'un journal d'opposition, il a été deux fois emprisonné, une première fois pour avoir organisé des manifestations en 2008, puis brièvement cette année.

Depuis son arrivée à la tête du gouvernement, il a mené une politique de rupture avec l'ancienne classe politique qui dirigeait le pays depuis les années 1990 et a fait de la lutte contre la corruption sa priorité.

Mais le Parti républicain, l'ancien parti au pouvoir de l'ex-président Serge Sarkissian, domine le Parlement élu en 2017 et le Premier ministre compte bien mettre fin dimanche à cette situation.

Neuf partis et deux alliances sont en lice. Les sondages créditent le bloc conduit par Pachinian d'une majorité confortable en sièges. En septembre, ce bloc a remporté les élections municipales à Erevan avec plus de 80% des voix.

En politique étrangère, le Premier ministre sortant a dit sa volonté de renforcer l'alliance stratégique avec la Russie tout en intensifiant sa coopération avec les Etats-Unis et l'Union européenne. (Hasmik Mkrtchyan; Guy Kerivel pour le service français, édité par Arthur Connan)