(Actualisé avec McConnell)

WASHINGTON, 21 juin (Reuters) - La Maison blanche a accusé mardi les sénateurs américains de sacrifier la sécurité du pays sur l'autel de leurs ambitions politiques, au lendemain du rejet de quatre propositions visant à durcir les conditions de ventes des armes à feu aux Etats-Unis, après le massacre d'Orlando qui a coûté la vie à 49 personnes.

"La violence par armes à feu requiert davantage que des minutes de silence", a dit de son côté le président Barack Obama sur Twitter. "Elle appelle des actes. En échouant sur ce plan-là, le Sénat a manqué à ses devoirs devant le peuple américain", a-t-il ajouté.

"Ce que nous avons vu hier soir au Sénat américain était une honteuse démonstration de lâcheté", avait estimé un peu plus tôt Josh Earnest, porte-parole de la Maison blanche, sur la chaîne MSNBC.

Selon lui, les propositions mises aux voix lundi soir à la chambre haute auraient dû être plébiscitées afin d'éviter que se reproduisent des tueries comme celles du 12 juin à la discothèque gay d'Orlando, en Floride.

Or, dans un scénario désormais habituel, les quatre mesures, présentées sous forme d'amendements à un projet de dépenses du département de la Justice, n'ont pas obtenu la majorité qualifiée de 60 voix nécessaire pour être adoptées.

Mitch McConnell, président du Sénat, a toutefois promis mardi de "faire le nécessaire" pour qu'un compromis soit soumis prochainement aux Sénat. Selon la sénatrice Susan Collins, qui y travaille, le texte pourrait être mis aux voix cette semaine ou la prochaine.

Déjà, après le massacre de 20 enfants et six adultes dans une école élémentaire de Newtown dans le Connecticut en 2012, l'administration Obama avait tenté de durcir l'accès aux armes à feu mais le Congrès, majoritairement républicain, s'y était opposé. (Doina Chiacu et Richard Cowan; Eric Faye et jean-Philippe Lefief pour le service français)