BORDEAUX, 30 mai (Reuters) - Un deuxième couple a été interpellé vendredi après-midi à Biarritz (Pyrénées-Atlantiques) après la découverte jeudi matin dans une maison de la ville d'une cache d'armes de l'organisation séparatiste basque Eta, a-t-on appris samedi de sources proches du dossier.

L'homme âgé d'une soixantaine d'années, originaire de Pampelune dans le nord de l'Espagne, et son épouse ont été interpellés par des policiers en civil dans le quartier périphérique de La Négresse et placés en garde à vue au commissariat de Bayonne.

Ces deux interpellations font suite aux deux premières effectuées jeudi matin dans une villa du centre ville au cours d'une opération menée par la police judiciaire et la Garde civile espagnole sous l'autorité du parquet antiterroriste de Paris.

Au cours d'une perquisition, les policiers ont trouvé une trentaine d'armes de poing, de la poudre d'aluminium pouvant servir à fabriquer des explosifs, du matériel de mise à feu, des plaques d'immatriculation et du matériel pour en fabriquer de fausses.

L'organisation séparatiste basque a annoncé le 20 octobre 2011 qu'elle renonçait définitivement à la lutte armée mais elle a refusé de rendre les armes et de se dissoudre.

Le 15 juillet dernier, Eta a annoncé le démantèlement de sa branche militaire et la mise en place d'un groupe d'experts chargés de neutraliser les armes et explosifs en sa possession.

Au début du mois de mai, elle a de nouveau refusé un plan de désarmement proposé par le gouvernement basque de Vitoria.

Plus de 800 personnes ont péri dans les attaques et les attentats commis par le groupe séparatiste basque pendant près de quatre décennies. (Claude Canellas, édité par Chine Labbé)