« Votre priorité numéro un doit être de faire cesser le bain de sang en Syrie », a déclaré le Président du Parlement Martin Schulz aux dirigeants européens ce jeudi 20 octobre à l'ouverture d'un sommet consacré aux relations avec la Russie, au commerce et à l'immigration. « Le Parlement européen demande que les responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité soient appelés à rendre compte de leurs actions », a-t-il ajouté.

Russie

« En Syrie, comme en Ukraine, c'est la Russie qui maintient le douloureux statu quo », a expliqué Martin Schulz. « L'application des sanctions concerne toutes les institutions de l'Union et met en jeu leur crédibilité », a-t-il déclaré.

Questions commerciales

Alors qu'un accord de libre-échange entre l'Union européenne et le Canada (CETA) pourrait être conclu au cours des semaines à venir, le Président du Parlement a estimé que le texte pourrait faire office « d'étalon pour les négociations en cours ou à venir avec nos partenaires de par le monde ».

« De mes conversations avec des citoyens de l'Union, je retire la conviction que ce que craignent les Européens, ce n'est pas le libre‑échange : c'est le libre-échange déloyal », a expliqué Martin Schulz. « Nous avons, dès lors, le devoir d'apaiser ces craintes et de montrer aux citoyens de l'Union que nous pouvons façonner la mondialisation au lieu de la subir ».

Le Président du Parlement européen a également rappelé que les États membres avaient voté à l'unanimité en faveur de mandats de négociation. Ainsi, ils ne devraient pas se cacher derrière l'Union européenne ou la Commission, mais plutôt « accepter de publier systématiquement ces mandats ».

Brexit

Sur la question de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, Martin Schulz a rappelé qu'aucune négociation ne serait lancée avant la notification d'un retrait au titre de l'article 50.

« L'Union doit trouver un modèle grâce auquel le Brexit, plutôt que d'être un facteur de distraction permanente, serait utilisé comme catalyseur d'un processus de réforme », a-t-il ajouté.

Immigration

Martin Schulz a salué le lancement du corps européen de garde-côtes et de garde-frontières, tout en rappelant que le chemin à parcourir était encore long vers une résolution de la crise migratoire en Europe : « Nous ne pouvons guère nous féliciter des résultats de l'Union dans ce domaine ».

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