Plus de 75 millions de personnes travaillent dans l'habillement dans le monde, un secteur particulièrement exposé aux violations des droits de l'homme. Il y a quatre ans, l'effondrement du Rana Plaza au Bangladesh, un immeuble abritant des ateliers de confection, a mis en lumière les conditions parfois désastreuses dans lesquelles nos vêtements sont fabriqués. Les députés demandent que les droits sociaux et du travail des travailleurs du textile soient respectés partout dans le monde.

Le secteur de l'habillement et du textile représente près de 3 billions d'euros dans le monde. La plupart des vêtements vendus en Europe sont importés, dont 7 sur 10 d'Asie, une région extrêmement compétitive dans ce domaine.

La quête des prix toujours plus bas et de courts délais de livraison entraîne souvent des conditions de travail difficiles voire dangereuses pour les travailleurs du textile dans les pays tiers.

Lola Sánchez Caldentey, députée espagnole du groupe Gauche unitaire européenne / Gauche verte nordique, a rédigé un rapport d'initiative autour du secteur de la confection et de ses enjeux. Elle y souligne notamment l'importance d'assurer des conditions de travail décentes aux travailleurs, mais aussi d'améliorer la transparence et la traçabilité des vêtements vendus en Europe.

Son rapport a été adopté par la commission du développement ce mardi 21 mars. Il appelle la Commission européenne à proposer des contrôles obligatoires de diligence raisonnable pour les entreprises européennes qui externalisent leurs productions vers les pays tiers. Les entreprises seraient ainsi obligées de vérifier si leur chaîne d'approvisionnement respecte les lignes directrices de l'OCDE. Les députés proposent également la mise en place d'étiquettes pour les vêtements conçus de manière durable.

« Si nous ne disposons pas d'un cadre obligatoire qui explique clairement la manière dont les entreprises doivent se comporter, si l'engagement commercial n'est qu'un comportement volontaire, alors nous ne verrons jamais un véritable engagement pour le respect des droits des travailleurs, des droits du travail et des droits sociaux », explique Lola Sánchez Caldentey.

Le rapport sera soumis aux votes en plénière le 26 avril prochain.

La Sté Union européenne a publié ce contenu, le 23 mars 2017, et est seule responsable des informations qui y sont renfermées.
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