CARACAS, 28 juillet (Reuters) - Un ancien chef des services de renseignement militaires vénézuéliens qui avait été placé en détention dans l'île néerlandaise d'Aruba dans les Caraïbes, sur la foi d'accusations américaines de trafic de drogue, a été remis en liberté et a regagné le Venezuela dimanche.

Au lieu d'être extradé vers les Etats-Unis, le général en retraite Hugo Carvajal a pu rentrer dans son pays, le gouvernement néerlandais ayant estimé qu'il bénéficiait de l'immunité diplomatique, ont déclaré son avocat et des responsables vénézuéliens.

Hugo Carvajal, qui a dirigé les services de renseignement mlitaires de 2004 à 2008 sous la présidence de feu Hugo Chavez, avait été arrêté mercredi après s'être rendu en avion à Aruba, île semi-autonome qui fait partie du royaume des Pays-Bas.

Au congrès du Parti socialiste au pouvoir, en cours à Caracas, des responsables vénézuéliens ont clamé "victoire" sur les Etats-Unis après la libération de Hugo Carvajal.

"Il rentre libre et victorieux. C'est un triomphe pour la souveraineté et la légalité", a déclaré le président vénézuélien, Nicolas Maduro, saluant le "courage" du gouvernement néerlandais.

Washington a placé Carvajal sur une liste noire en 2008, l'accusant d'avoir permis que des cargaisons de cocaïne ne soient pas saisies par les services vénézuéliens de lutte contre le trafic de stupéfiants, et d'avoir fourni des armes et l'asile à des rebelles colombiens des Farc. (Andrew Cawthorne; Eric Faye pour le service français)